une note
Une note
Cette symphonie
Un lyrisme de romance
Un amour né à l’aube
Serre
La voix morte
De délire
De la flamme
D’un amour inassouvi
Un désir étrange
Né dans un cœur
Se prolonge
Et vive le regret
D’une mort sans tourment
D’un homme sans pleur
Existe
Comme une étoile se meurt
au sein de l'étrange
Au sein de l’étrange
Combien il me reste du temps
Pour t’aimer
Avant de me dire adieux
Avant de fuir dans le mirage
Loin du monde vers un Dieu
Comment se passent les nuits
Dans le froid dans les rues
Je t’attendais
Et puis
Tu m’as menti
Et je t’ai cru
A quoi bon penser
A quoi bon revivre
Un amour mêlé
D’un angoisse ivre
Est-ce que c’est toi
Un amant éperdu
Est-ce que c’est moi
Ton enfant maudit
l'ivresse
L’ivresse
Ton parfum noir couvre les haillons
Mon ombre infernale séduit les nuées
Les muguets entourés de l’herbe sauvage du démon
Se dirigent vers l’enfer mouillé du sang
Ils se sont mués
Une courtisane captive de l’absence s’obstine aux abus
Au sein du désert le diable la possède
Sans avoir peur du mirage la chaleur l’abrutit
Elle chante l’absoute sans regret elle cède
Affamé comme un océan des âmes morbides
Désespéré un vieillard chétif et hâve
Sous son lit répète des mots absurdes
Un pieux mijote les litanies sacrées dans une cave
La fleur dorée a bu le vin dans un graal
Elle jubile elle est ivre la petite infortunée
Elle pense au mirage qui lui fait du mal
Le mirage de la lune qui perce les nuées
Ton parfum envahit la lividité
Comme une tresse d’une femme qui provoque le désir
Un saint qui devant un autel prie la sérénité
Captive de l’insolence ne sait comment agir
Retourne à ton couvent chère Dame
Allume les chandelles et chatouille ta peau
Dessine des doigts qui s’acharnent
En touchant les fruits mûrs sur les cous
Regarde votre image sur la surface des nuages
Couvre-toi par le masque d’un grenadier
Lance tes flèches et séduis les orages
Tu es la flamme qu’on lui apprend à mendier
l'epopée brulée
L’épopée brûlée
Une ombre géante éclaire ma vie
Elle envahit la terre et le ciel nus
Et au fond de mon âme s’inscrit
Le malheur de mon destin maudit
Comme une pierre au fond du puits
Qui peint avec ses cheveux gris
L’histoire d’un royaume détruit
Le Satan prône pour les jours impies
Et les cadavres noirs se putréfient
L’ombre géante ouvre ses bras
Elle viole de moi le cœur qui bat
Et me jette dans un monde sans éclat
Le sourire distrait d’un jour las
Comme un cri sec d’un rat
Qui frissonne en agonisant dans un plat
L’épopée d’Ulysse qui combat
Les divinités qui trônent déjà !
L’ombre géante couvre ma joie
Un squelette en haillons d’un roi
L’âme et la flamme se mêlent en moi
La naissance d’un être sans foi
Seules les muses entendent la voix
Des monstrueuses sirènes sans loi
Le chœur des chiens qui aboient
Et mordent la chair chère des rois
Qui sont pendus sur des croix
L’ombre géante se cache dans un gouffre
Elle brûle le secret d’un ange qui souffre
Et déchire le chant du vent qui souffle
La mort terrible et l’obscurité lui offre
La vérité saine et la vertu se camouflent
Le poète aveugle petit diable qui siffle
Et l’ombre géante sort de son gouffre
Danse et chante dans le vent qui souffle